Robert Yessouroun
Avec un Waterman vert, son père ironisait sur les errances de la religion. Cette plume aurait-elle poussé le fils vers la machine à écrire ? Peut-être. Mais ce qui confirma son envie d’inventer de l’inattendu, ce furent les bandes dessinées après l’école. Adolescent, il migra de la cité de l’Atomium à la ville du CERN, deux créations d’une science qui donne à rêver. La géologie lui fit découvrir la Nature vertigineuse des ères révolues. Mais, après ces études terre à terre, il bifurqua vers l’univers des lettres qui titillait davantage son imagination. À Gruyères, il épousa Martine, une migrante fribourgeoise qui rêve de décors. Ensemble, ils ont une fille, Alice, expatriée au pays des merveilles. Naguère professeur de lettres, de mathématiques et de psychologie, formateur d’enseignants, il ne cesse d’appeler, à travers l’écriture, les promesses de la page blanche, tandis qu’il se laisse influencer par le regard de Jacques Tati, un regard tendre et taquin sur les premiers pas de l’être humain dans le monde revisité par la technique.
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